Terre est une protoplanète de lave en fusion.
Soleil est apparu depuis 30 Man. Les collisions de Terre avec des astéroïdes et d’autres protoplanètes l’ont liquéfiée et vaporisée à plusieurs reprises.
La température à sa surface avoisine les 5 000 °C.
Terre est une protoplanète. Cela signifie qu'elle n’a subi qu’une partie de ses collisions majeures et n’a pas encore nettoyé complétement l’espace autour
de son orbite.
Le champ magnétique protège Terre des rayons solaires mortels.
Alors qu’elle est une boule de lave en fusion, plus petite qu’aujourd’hui, le Fe lourd s’accumule en son centre et forme un noyau liquide en rotation.
C’est ce noyau qui se met à émettre un champ magnétique protégeant l’atmosphère naissante et la vie future des rayons solaires mortels.
La collision de Terre avec une protoplanète, ou un astéroïde géant, expulse une très grande quantité de matière qui gravite autour d’elle sous la
forme d’un disque. L'agglomération de particules forme Lune.
La collision de Terre avec une protoplanète
expulse une très grande quantité de matière
qui gravite, en disque, autour d’elle.
L'agglomération de particules forme Lune.
Terre se couvre d'eau et s'entoure d'une atmosphère.
Sans O2 les couleurs sont différentes.
Terre a un noyau, un champ magnétique protecteur et, plus proche, Lune paraît quinze fois plus grosse qu’aujourd’hui.
Les collisions diminuant, Terre refroidit et commence à se couvrir d’une écorce solide (T° < 1 000 °C) puis d’eau liquide, due à la condensation de toute la vapeur accumulée au cours de son
existence (T° < 100 °C).
L’activité volcanique intense et l’attraction lunaire déforment la croûte et font apparaître de la terre ferme.
Dès que les conditions sont réunies et suffisantes (une croûte terrestre isolante, de l’eau,les éléments chimiques adéquats –C, H, O, N, P, S-,
de l’énergie –activité volcanique, orages, collisions-) la vie aquatique apparaît.
Le premier organisme vivant est une goutte, de liquides, entourée d'une membrane (cellule). L'organisme en question est composé d'une seule cellule
(unicellulaire) sans noyau (procaryote) qui se nourrit des substances minérales, S, avec lesquelles elle est en contact (autotrophe).
Terre, il y a 4 280 Man.
Dans sa majeure partie, la terre ferme est faite de roche noire plate et dénudée. Presque partout, des cônes et des fissures volcaniques crachent
des cendres et de la vapeur ou éjectent des torrents de lave incandescente qui se solidifie.
Le climat est uniformément tropical avec des pluies et des orages accompagnés d’éclairs. Il y a aussi du vent, des tempêtes, des vagues et des marées.
Il n’y a pas d’oxygène dans l’atmosphère formée principalement de vapeur d’eau et de gaz (N, H2, CO2, CH4).
Les radiations ultraviolettes mortelles frappent Terre en provenance de Soleil.
De l’espace, Terre apparaît verte (eau chargée en Fe volcanique) entourée d’une atmosphère rouge (gaz).
Les premiers organismes vivants sont unicellulaires, procaryotes et autotrophes.
Bactéries, unicellulaires et procaryotes.
La vie se développe dans l’eau.
Les premières bactéries y consomment le S (soufre) présent.
Au début les bactéries n'ont pas d'autre possibilité et sont autotrophes.
Comme les végétaux actuels, elles se nourrissent des substances minérales avec lesquelles elles sont en contact.
Plus tard apparaissent des bactéries hétérotrophes qui se nourrissent de substances produites par d’autres bactéries (vivantes, mortes, excréments).
C’est le début de la chaîne alimentaire.
L'attraction terrestre a nettoyé l’espace autour de l'orbite de ce qui est désormais une planète.
Le bombardement météoritique intense de l’époque protoplanétaire est terminé.
Les cellules auto- et hétérotrophes prolifèrent.
La vie quitte le refuge des profondeurs. En approchant de la surface, elle profite d’une nouvelle source d’énergie : le soleil.
De nouvelles bactéries consomment le C du CO2. Elles réalisent la photosynthèse et produisent du O2 (dioxygène).
La vie se développe de manière florissante. La production de dioxygène augmente.
L’oxygène réagit d’abord avec le Fe d’origine volcanique dissout dans l’océan. Une fois tout le fer précipité (origine du minerai de fer),
l’oxygène se répand dans l’eau puis dans l’atmosphère.
L’oxygène dilue le méthane, gaz à effet de serre, de l’atmosphère. La réduction de l’effet de serre provoque une chute de la température.
Terre, il y a 2 300 Man.
1ère glaciation complète. Terre est une boule de neige et les océans sont gelés sur une très grande profondeur. La vie est sauvée grâce aux sources chaudes jaillissant du coeur de Terre.
Les volcans émettent du CO2 qui n’est plus dissout dans les océans gelés et il se produit un effet de serre. La température devient torride. L’évaporation des océans provoque des « hyper-cyclones ». Le brassage des nutriments, la température élevée provoquent une production massive d’oxygène par les bactéries.
Les cellules s’adaptent à ce poison et consomment de l’O2.
Grâce à l’oxygène, et à l'excédent d’énergie qu'il procure aux cellules, une seconde membrane, interne, apparaît (protection des éléments fondamentaux, noyau,
cellules eucaryotes).
Coupe d'une cellule eucaryote.
Il existe à présent des cellules pourvues d'un noyau.
Ce noyau est une évolution fondamentale (séparation des fonctions par des membranes, protection de l'information génétique (génotype)).
En dehors du noyau, apparaissent des organites, prémisses des organes et de la spécialisation cellulaire (différenciation).
Bien qu'au sein d’une bactérie unicellulaire, c'est le début de la différenciation et le premier pas vers les organismes multicellulaires de plus en plus complexes.
Tout ce qui vit est soit procaryote, soit eucaryote. Aujourd'hui, les procaryotes qui sont nos aïeux sont restés à l'état de quasi-bactéries
unicellulaires et ont très peu évolué.
Tous les organismes vivants multicellulaires sont eucaryotes.
L'oxygène en quantité croissante dilue les gaz à effet de serre et provoque la chute des températures.
Les volcans émettent du CO2 qui n’est plus dissout dans les océans gelés et il se produit un effet de serre.
Les températures remontent.
Comme lors de la fin de la première grande glaciation, le niveau d’oxygène augmente de façon très importante. Il excède les besoins des organismes vivants.
Cela permet la génération d'une nouvelle famille de protéines appelée collagène. Le collagène à la propriété de "coller" les cellules les unes aux
autres. Ce qui permettra plus tard l'apparition de tissus cellulaires. Dans un premier temps, il permet l’association des cellules dans des organismes
multicellulaires. Ensuite il permet la collaboration puis la répartition des tâches (différenciation) entre les cellules.
Rodinia.
Continent unique (Rodinia).
Les premiers organismes multicellulaires sont des colonies de cellules peu différenciées mais rassemblées grâce au collagène.
Cette proximité permet une entraide propice à la reproduction et constituant un avantage évolutif. Comme tout avantage évolutif, celui-ci
aura tendance à perdurer, avec des résultats futurs fondamentaux.
La faune d'Ediacara.
Morcellement du continent unique. Dérive des continents.
Des cellules spécialisées apparaissent (différenciation) : des cellules musculaires, qui peuvent se contracter pour créer un mouvement d'ensemble,
des cellules nerveuses, qui permettent de coordonner ces mouvements, et des cellules sensorielles, qui permettent de déclencher ces mouvements.
Cette division du travail permet d'améliorer la performance de la colonie : des flagelles peuvent brasser l'eau et ramener les aliments vers une cavité digestive.
Cette évolution a laissé des traces.
Des empreintes et des fossiles prouvent que la diversité biologique a littéralement explosé entre -600 et -510 Man.
Cette explosion, qualifiée de cambrienne, s'est faite en deux pulsations.
Les empreintes de la faune d'Édiacara (Australie) montrent un moment préparatoire.
La faune des schistes de Burgess (Canada) indiquent quant à eux une exceptionnelle prolifération, ce que certains appellent le "big bang" de la vie.
Le niveau d’oxygène est suffisant pour permettre de nouvelles formes de vie, la croissance de la taille et l’apparition d’un squelette,
externe puis interne.
De plus en plus d’animaux ne sont plus tributaires du fond marin et nagent entre deux eaux.
Pour rigidifier le corps, fixer les organes et les muscles les cordés développent une tige flexible (la corde) qui deviendra plus tard la colonne vertébrale.
La faune d'Ediacara.
La faune d'Édiacara est apparue il y a quelques 600 Man et correspond à l'apparition des métazoaires (animaux).
Elle a d'abord été découverte dans les monts Édiacara en Australie et ensuite dans une vingtaine de sites répartis sur les cinq continents.
Elle représente donc bien un phénomène mondial.
La faune d'Édiacara est composée en grande partie d'organismes à corps mous mais aussi d’organismes à squelette minéralisé.
Cela prouve que la formation de squelette avait déjà commencé à l’époque.
Les exemples de la figure montrent des organismes ressemblant, soit à des cnidaires (méduses (a)), coraux mous (b)), ou encore à des arthropodes nus
ou à des vers annélides (c). Par contre, (d) et (e) ne ressemblent à aucun animal connu.
Elle constitue une véritable explosion, en termes de diversité et de complexité des organismes qui la constituent.
Le Schiste de Burgess présente une diversité anatomique bien plus grande que celle d'aujourd'hui.
En un instant géologique tous les embranchements modernes ont fait leur apparition, en même temps qu'une vaste gamme de formes animales qui sont autant
d'expériences anatomiques, mais qui ne survivront pas très longtemps. Les 500 Man suivants n'ont vu naître que des variantes sur ces modèles de base établis.
L'étude de cette faune nous enseigne que l'histoire de la vie multicellulaire a été dominée par la décimation d'un vaste stock initial,
qui s'était constitué en peu de temps lors de l'explosion cambrienne. L'histoire des 500 derniers Man a été caractérisée par la restriction de la disparité,
suivie de la prolifération de quelques types d'organisation stéréotypée.
Cette faune, d'abord découverte dans le Schiste de Burgess dans le Parc national de Yoho, en Colombie-Britannique, a été retrouvée dans plusieurs parties du
monde. Il s'agit donc d'une faune de répartition mondiale.
Animation sur la faune d'Ediacara.
Animation sur la faune de Burgess.
Arbre de l'évolution.
Il est temps de souligner certains éléments afin que chacun profite pleinement de la suite de cette histoire.
Ces éléments fondamentaux sont, dans l'ordre chronologique : Terre, la vie, l'évolution et l'écosystème.
La vie n'est rien d'autre que la fabrication chimique de matière fille par de la matière mère.
Un être n'est que le produit d'une succession de réactions chimiques en plus ou moins grand nombre. Des milliards de réactions chimiques
dans le cas de l'homme.
Il existe une interdépendance très forte de Terre et de la vie. Terre influence la vie qui, à son tour, influence Terre. Ce mécanisme est permanent et le plus souvent
très lent. Tellement lent qu'il donne l'impression d'être arrêté; d'être dans un équilibre illusoire que nous appelons écosystème.
Dans un écosystème, lorsqu'un partenaire fait pencher la balance de son côté, l'autre réagit pour rétablir l'équilibre.
A ce stade, où en sommes-nous sous l'angle de ces quatre éléments fondamentaux ?
Vous allez constater qu'à chaque étape nous pourrons dire qu'il ne pouvait pas en être autrement.
Vous allez constater aussi toute l'interdépendance de Terre et de la vie.
Vous allez apprécier enfin toute l'importance de la durée.
Après 300 Man.
Les conditions sur Terre entraînent l'apparition de la vie. Le soufre est le seul aliment possible.
-4 280 Man - Êtres unicellulaires, procaryotes (une membrane mais pas de noyau), autotrophes (consommation de S).
360 Man plus tard.
Le soufre manque, les bactéries se mangent entre elles.
-3 920 Man - Êtres unicellulaires procaryotes (une membrane mais pas de noyau) et hétérotrophes (consommation de matière organique).
120 Man plus tard.
Le soufre manque de plus en plus mais le carbone, sous-produit de la vie, abonde.
-3 800 Man - Êtres supplémentaires consommant le C du CO2 et produisant du O2.
1 600 Man plus tard.
L'O2 provoque une glaciation complète.
La glaciation provoque des cyclones et le brassage des nutriments. Le brassage des nutriments
provoque une
émission massive d'O2. De nouveaux êtres apparaissent qui s'adaptent au poison et consomment l'O2.
L'apport d'O2 permet la constitution du noyau.
-2 200 Man - Êtres unicellulaires, eucaryotes (une membrane et un noyau protecteur du génotype) et consommant l'O2.
1 600 Man plus tard.
L'O2 provoque une seconde glaciation complète.
La glaciation
provoque une
émission massive d'O2. L'apport d'O2 permet la génération du collagène.
Le collagène réunit des "équipes" de cellules qui en tirent un avantage évolutif.
- 600 Man - Êtres multicellulaires, eucaryotes, sans différenciation.
90 Man plus tard.
La différenciation des cellules permet la répartition des tâches et l'apparition d'organes. L'explosion cambrienne crée les modèles
de tous les futurs êtres vivants.
-510 Man - Êtres multicellulaires, eucaryotes, différenciation.
Poulpe.
La T° est supportable, il y a de l'eau et un champ magnétique protecteur. L'oxygène commence à constituer la couche d'ozone protectrice des rayons nocifs de Soleil.
La couche d’ozone est encore faible. Malgré tout, des végétaux, des mousses, envahissent la terre ferme et participent à l’augmentation de
la quantité d’oxygène.
Poissons.
Premiers poissons.
La corde de certains poissons évolue en colonne vertébrale. Les poissons et les amphibiens et les reptiles et les mammifères actuels sont issus
de ces poissons.
Des chocs de continents provoquent des plissements de l’écorce terrestre et font apparaître des chaînes de montagnes. La modification du relief
provoque la modification du climat. Les sommets bloquent les nuages et des pluies tombent. Les rivières et les lacs irriguent le sol et permettent
le développement de la végétation. Apparitions des fougères et des premiers arbres.
Les premiers poissons d’eau douce quittent l’océan pour se réfugier dans cet environnement plus favorable.
Toutefois, la saison sèche réduit le niveau d’eau et la quantité d’oxygène dissoute. Pour faire face à ce problème, des poissons développent des poumons.
Pour des incursions sur la terre ferme, les nageoires de certains poissons deviennent des pattes.
Certains développent à la fois des pattes et des poumons.
Amphibien.
Les amphibiens sont une première évolution des poissons vers l’indépendance à l’égard de l’eau. Les amphibiens actuels ne dépendent de l’eau que pour la reproduction.
Pour échapper aux prédateurs des rivières, des « poissons » (poissons/amphibiens) sortent de l'eau sur leurs nageoires devenues des pattes. Ils sont à l'origine de tous les animaux à quatre pattes.
Premiers animaux sur Terre. Mousses et fougères géantes.
Premières graines. Les graines contiennent la nourriture et l'eau nécessaires d'où diffusion plus vaste d'où encore plus d'oxygène.
Mille-pattes, araignées.
Plus d'oxygène d'où système respiratoire plus efficace d'où plus grande taille.
Libellules (ailes permettant d'accroître le territoire de chasse).
Pour devenir indépendants de l’eau, des amphibiens se transforment en reptiles (les reptiles se distinguent des amphibiens parce qu’ils pondent des oeufs
à coquille solide et qui ne doivent pas séjourner dans l’eau).
Pangée.
Les masses continentales éparses sont rassemblées en un seul continent – Pangée -.
Apparition des reptiles mammaliens qui donneront plus tard les mammifères.
Humus recouvert de pierre à l'origine du charbon.
Pristerognathus Vanderbyli.
La lignée des reptiles mammaliens va connaître de nombreuses mutations.
Le crâne et, en particulier, la mâchoire et l'oreille interne vont se préparer à l'arrivée d'un cerveau plus volumineux.
Les pattes vont se positionner sous le corps.
La température du corps va être régulée.
Un pelage isolant réduisant les besoins énergétiques va apparaître.
Une activité volcanique cataclysmique se développe.
L’effet de serre résultant a échauffé les océans et provoqué l’émission du méthane emprisonné dans la glace des profondeurs.
L’effet de serre multiplié a transformé la Terre en une fournaise.
La réaction du méthane avec l’oxygène provoque la raréfaction de ce dernier (chute de 30 % à 10 % dans l’atmosphère).
Quasi disparition de la vie terrestre et aquatique (la Grande Extinction).
Les reptiles mammaliens, pour s’adapter au peu d’oxygène ont développé un diaphragme.
Les dinosaures qui ont une meilleure respiration en environnement pauvre en oxygène et une meilleure résistance en environnement aride prolifèrent.
Crusafontia.
Les premiers mammifères sont ovipares.
Plus tard apparaît la gestation partiellement puis complètement intra-utérine.
Eomaia.
Les premiers mammifères placentaires.
Les mouvements continentaux nombreux à cette époque provoquent des afflux de magma dans la croûte terrestre et la libération de méthane gelé. La température augmente de 10 à 20 degrés et provoque le développement d’arbres feuillus porteurs de fruits.
Purgatorius.
Grâce à l’entremêlement des branches, les premiers primates n’ont plus à descendre des arbres pour chercher leur nourriture.
Ils échappent ainsi à leurs prédateurs.
L’impact d’une météorite provoque l’extinction des dinosaures.
Primate à vision stéréoscopique.
Pour faciliter les sauts de branche en branche, les yeux se déplacent vers l’avant de la face et permettent la vision stéréoscopique.
L’Antarctique qui est attaché à l’Amérique du Sud et à l’Australie a une température douce grâce aux courants d’origine équatoriale.
Une rupture continentale l’isole et détourne les courants équatoriaux. La température chute et entraîne le refroidissement de toute la planète.
Les forêts de feuillus disparaissent en grande partie et ne subsistent que dans les régions équatoriales.
Moins de forêts donc moins de fruits. La compétition s’accroît pour la nourriture. Pour être plus rapide, certaines espèces de primates
développent leur acuité visuelle (concentration des cellules photo-réceptrices de l’oeil et apparition d’une cloison stabilisatrice derrière l’oeil).
Pour mieux distinguer les feuilles comestibles, ils développent la vision trichromatique et perçoivent le rouge.
Premier primate anthropoïde, Amphipithecus.
Grâce à l’acuité de leur vision, les singes anthropoïdes développent un langage facial qui va leur permettre une organisation sociale accroissant leur force en tant que groupe. Ils mettent en place une hiérarchie et un partage des responsabilités.
L’Himalaya atteint une hauteur suffisante pour influencer le climat. En été se forme un courant d’air chaud et sec envoyé vers l’Afrique. Cela provoque une saison sèche pendant une partie de l’année. Le désert s’étend et réduit la superficie des forêts abritant les primates.
Tout ce qui suit est une série d'étapes marquant l'évolution vers l'homme moderne.
Les différents intervenants ne descendent pas tous les uns des autres mais leurs traces indiquent l'avancement de l'espèce à différents moments.
Les explications sont extraites d'ouvrages d'experts. Elles me paraissent plausibles et permettent une lecture agréable, un peu comme un conte pour enfant. Les quelques erreurs
éventuelles ont peu d'importance car le résultat est là. Nous sommes sapiens, nous sommes 7 milliards et nous sommes la preuve que tout ce qu'ils disent a bien eu lieu.
Le fil conducteur est ce qui m'importe le plus, et est illustré, au fil des épisodes.
Quel est il ?
En 33 millions d'années, un singe est devenu hominidé, pré-homme, puis homme.
Ces transformations sont dues à une succession de facteurs, chacun permettant l'arrivée du, ou des, suivants.
1) La bipédie est l'élément déclencheur préféré des experts. Grâce à elle, la tête, mieux placée, favorise le développement du cerveau et de
l'intelligence. Grâce à elle, les mains sont disponibles pour réaliser ce qui deviendront des prodiges d'adresse, de dextérité et de précision.
2) L'intelligence accrue permet de mieux s'alimenter, ce qui par un cercle vertueux, améliore le cerveau et l'intelligence.
Peu à peu, l'intelligence libère l'animal de l'instinct, elle permet l'observation, la réflexion, la décision, l'indépendance et l'action. C'est à ce moment que la main devient
un auxiliaire précieux pour mettre en pratique les idées du cerveau.
L'absence flagrante de preuves matérielles insite les experts à la plus grande prudence.Sans ossements, impossible de bâtir une théorie.
Même si on a trouvé des outils de pierre, âgés de plusieurs centaines de milliers d'années avant homo habilis, c'est l'irréfutable qui a fixé l'apparition de l'homme en
- 2 900 000 a. Même démarche pour la maîtrise du feu, fixée en -500 000 a.
Les dates préhistoriques, plus elles sont lointaines et pire c'est, doivent être prises comme des limites au plus tard.
Avant de poursuivre notre histoire, je ne peux m'empêcher d'apporter mon grain de sel au fil conducteur.
Selon moi, entre -33 Man et -7 Man, des primates quadrumanes, les premiers animaux créatifs, comprennent l'intérêt de se tenir debout et y parviennent de mieux en mieux.
Dans cette hypothèse, c'est l'intelligence qui entraîne la bipédie et le cercle vertueux. C'est l'intelligence qui se développe grâce à elle-même.
Je trouve que ma théorie, développée dans le dossier Optimisation ponctuelle, explique beaucoup mieux la suite.
Toumaï, Sahelanthropus Tchadensis, il y a 7 Man
Dans l’impossibilité de se déplacer uniquement d’arbre en arbre, des singes descendent dans la savane. Pour voir où ils vont, ils se
mettent à marcher.
Australopithèque veut dire singe "du sud" (austral).
Il vit dans les herbes hautes de la savane et se réfugie dans les arbres en cas de danger. Il mange beaucoup de fruits et un tout petit peu de viande.
Ne chassant pas, il grignote rapidement les charognes abandonnées par les bêtes féroces.
Sa bipédie s'améliore, ainsi que son intelligence. Il utilise des outils et des armes trouvés.
Australopithèque
Habilis a de longs bras et de grandes mains, ce qui prouve qu'il vit encore dans les arbres. Par contre, il utilise des outils fabriqués, galets aménagés, pour découper
des morceaux de viande sur les charognes. Il les emmène dans les arbres et mange à l'abri du danger. Il mange d'ailleurs de plus en plus de viande et moins de fruits.
Comme il y a moins d'arbres, il construit les premiers abris avec un cercle de branches plantées. Il commence peut-être à parler.
Habilis, parce qu'il marche et fait preuve d'une intelligence "presque humaine", marque officiellement l'entrée dans notre préhistoire.
L'époque s'appelle le paléolithique (âge de pierre) inférieur
(-2,9 Man à -300 ka).
Cette période est caractérisée par une alternance de phases glaciaires et interglaciaires au climat, le plus souvent, tropical. Si pendant 2 millions d'années, les homos sont soumis à
la chaleur accablante de l'Afrique, au point d'en perdre leur chaud pelage, ce n'est qu'à leur sortie du continent qu'ils sont soumis à de nouvelles conditions, variables et,
parfois, exprêmes.
La capacité de fabriquer des outils est une évolution majeure du genre humain.
Le premier homme, homo habilis, observe qu'un choc peut casser une pierre, qu'une pierre cassée peut être coupante, que ce tranchoir peut faciliter la découpe des charognes et
améliorer sa situation, et celle de sa tribu. Il met sa découverte en pratique et, surtout, il ne se contente pas du hasard et invente des techniques, dont la formation des autres, et
le partage des tâches, pour obtenir autant de pierres tranchantes que nécessaire.
Homo habilis
L'homo ergaster est, peut-être, le descendant de l'homo habilis. Il est carnivore et souvent charognard car peu puissant, incapable de vraiment chasser et de concurrencer les grands carnivores. La rareté des charognes le contraint à de longues marches et lui confère une taille plus grande et une silhouette élancée).
Grâce à la viande, son cerveau se développe et lui apporte de nouvelles capacités intellectuelles.
Plus intelligent, Ergaster perfectionne son héritage.
Physiquement, il s'adapte aux températures torrides en perdant son pelage et en transpirant abondamment.
Erectus améliore la taille des outils de pierre et utilise des armes. C'est un cueilleur et un bon chasseur. Il suit les
troupeaux d'animaux, chasse de grands herbivores (aurochs, rhinocéros, éléphants). et va dans
trois continents.
Confronté à des conditions climatiques dangereuses, il se protège en se couvrant de peaux de bêtes. Il maîtrise le feu et vit en groupe autour du foyer.
Il construit des abris plus évolués comme les huttes. Il communique avec un langage simple.
C'est un nomade, il se déplace tout le temps.
Nous sommes toujours au paléolithique inférieur.
On ne dispose pas de ses armes mais des outils qui ont servi à les façonner.
L'homo erectus d'Europe, coincé sur le continent par la glaciation, évolue encore et devient l'homme de Néandertal.
Homo erectus
L'homme de Néandertal est, peut-être, le descendant de l'homo erectus d'Europe. C'est un excellent chasseur et il est même capable de tuer les mammouths.
Il améliore encore les outils en utilisant les os et le bois. Il fabrique des bijoux, des instruments de musique. Il utilise des vêtements chauds
pendant cette période glaciaire. Il est le premier à enterrer ses morts et à se préoccuper de l'au-delà. Sont esprit est ouvert, il rapporte au
campement des curiosités naturelles, fossiles, cristaux, grave des marques sur des os, fabrique des pendeloques. Manlgré toutes ces qualités, il disparaît,
mystérieusement, il y a 30.000 ans.
Sapiens (-300.000) coexiste pendant 270.000 ans avec Néandertal (-300.000 à -30.000) dont il est très proche
(chasse, tombe, bijoux).
Il peint beaucoup.
Grâce à sa morphologie, il parle facilement et communique par le langage. Ça lui permet de transmettre son savoir et de prévoir les événements.
Il colonise le monde entier.
Les milliards d'individus vivant au 21ème siècle sont tous des homo sapiens.
Les évolutions de l'homme
Il y a eu 20 espèces, ou races, d’hominidés. Certaines ont coexisté. Leurs origines, et liens, sont incertaines. Une seule espèce a survécu.
La ligne du temps, 1 parcelle par Man, de la protoplanète, -4 550 Man, à l'hominidé, -7 Man.
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