J’utilise l’histoire de ma région, la Wallonie, pour comprendre le comportement humain et valider ma théorie.
Comme je le détaille ailleurs,
CRÉVOP,
l’homme n'a jamais changé. Il n'est qu'individualiste et opportuniste.
Si les événements, et les personnages, marquants sont faciles à trouver, c'est le contraire pour la vie quotidienne de la population. J’utilise donc cinq sources
principales.
1) Larousse, L'histoire du monde.
2) Dufays, diverses leçons d'histoire.
3) Hasquin, La Wallonie, le pays et les hommes..
4) http://www.histoire-des-belges.be/les-belges-leur-histoire
5) Demoulin et Kupper, Histoire de la Wallonie.
Les autres sources éventuelles sont nommées au fur et à mesure.
Tout ce qui suit est objectif et sincère. Tout est vérifiable ou possible.
Tout ce qui suit démontre un système dominant/dominé, avec des nuances, en fonction de l'époque.
Il démontre aussi que les dominants ont monopolisés, dès le début, les pouvoirs matériels et spirituels.
L’homme de Spy, le visiteur préhistorique le plus illustre de Wallonie, en -36 000
De -15 000 à -5 400.
En -15 000, les humains ont déjà beaucoup créé.
Ils fabriquent des outils, bois, pierre, os, ivoire, utilisent des liens, animaux, végétaux, et de la colle, résine.
Ils cousent, s'habillent et se chaussent.
Ils chassent, pêchent, cueillent, ramassent, tout ce qui est comestible.
Ils soignent certaines blessures et maladies.
Ils naviguent, radeaux.
Ils maîtrisent le feu.
Ils cuisent leurs aliments.
Ils se maquillent et se parent de bijoux.
Ils peignent.
Ils croient en des divinités métaphysiques.
Ils pratiquent des rites funéraires, des sacrifices humains et des inhumations.
Ils sont occasionnellement cannibales.
Ils parlent.
Chez nous, même si les premiers passants ont laissé des traces vieilles de 500 000 ans, la dernière glaciation a chassé tout le monde, vers le sud et la chaleur.
L'étude commence donc juste après, en -15 000.
Le climat est doux. La région est couverte d’une forêt de feuillus, plus ou moins dense, contenant de la nourriture, animaux, végétaux, de l'eau et des matières premières.
Les premiers groupes d'humains remontent du sud.
Ils se déplacent, le moins possible, selon des cycles réguliers, au rythme des besoins, sur un territoire peu étendu mais offrant une variété suffisante de ressources.
Quand la situation le permet, certains restent au camp, ils vivent dans des huttes, pendant que d'autres partent en missions temporaires.
Chaque groupe est suffisamment nombreux pour chasser des troupeaux de grands animaux, mais pas trop, pour éviter les bouches inutiles et résoudre les conflits.
Il est constitué de quelques familles, ±50 individus, des deux genres, de tous âges et de toutes conditions physiques.
Peu nombreux, sans ressources excédentaires, tous doivent participer à la préservation collective.
Ils soignent les malades et les blessés car il est plus facile de soigner que de remplacer quelqu'un.
La femme active, allaitant longuement, est peu fertile. La population s'accroît très lentement.
L’espérance de vie est très courte, 20 à 30 ans.
Ces gens sont organisés, ils se répartissent la nourriture et les tâches. Certains sont spécialisés.
Il n'y a pour le moment aucune preuve archéologique d'esclavagisme.
Cependant, l'ethnologie montre que, dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs de notre époque, l'esclavage existe, laissant penser qu'il a pu exister dans les populations
de chasseurs-cueilleurs préhistoriques.
Il y a de rares preuves de l'existence de chefs temporels, et religieux.
Les contacts entre groupes existent, échanges culturels et techniques, collaboration cynégétique, transferts de membres, fêtes, découpe de viande, fabrication
d'outils, mais sont exceptionnels.
Lorsque les conditions le permettent, ils séjournent aussi longtemps que possible, dans une espèce de seminomadisme.
C’est l’occasion des premiers conflits observés, où les uns défendent les privilèges que les autres leurs envient.
Premiers outils agricoles
Option narrative
Dans cette période, et à partir d'elle, l'ordre chronologique des phénomènes sociaux est difficile à établir. Je choisis celui qui me paraît bon, en sachant que ça ne change
rien au constat final.
De -5 400 à -400.
Les arrivants de -5 400 sont le résultat de la création de l'agriculture.
Vers -10 000, au Proche Orient, bassins du Tigre et de l'Euphrate, les humains créent de nouvelles espèces comestibles, plantes et animaux.
Ils deviennent producteurs, agriculteurs et éleveurs, et cessent ainsi d'être exclusivement prédateurs.
Plus besoin de courir après la nourriture, ils deviennent sédentaires.
Se pose alors la question du partage de la production avec les autres, dont ceux qui ne font rien, ou qui ne sont pas doués, ou qui n'ont pas de chance, ou qui arrivent
de nulle part. C'est l'occasion d'inventer la propriété privée et le droit de succession.
La sédentarité, la meilleure alimentation, l'allaitement raccourci, favorise la croissance démographique.
Il y a trop de bras pour la seule campagne.
Les surnuméraires créent de nouveaux métiers, potiers, outilleurs, maçons, menuisiers, et proposent leurs service en échange de nourriture.
La sédentarité entraîne aussi le développement du commerce et du transport.
Ceux qui n'ont pas de place à la campagne se rassemblent, et créent des villes, ou émigrent.
Parti d'Orient, le mode de vie des agriculteurs-éleveurs est répandu, en plusieurs milliers d'années, en suivant la Méditerranée, la Mer Noire, le Danube, le Rhin, le Meuse
et la Sambre.
Le groupe de base est composé de quelques dizaines d’individus, venus avec les animaux d’élevage, les graines, les outils, nécessaires pour aménager un nouveau
territoire, et y vivre.
Les premiers producteurs arrivent et s’installent sans rencontrer de véritable résistance.
Les rares occupants nomades sont chassés, tués ou intégrés.
Les nouveaux-venus constituent un groupe et ont un objectif commun.
Ensemble, ils aménagent la forêt, pour cultiver et élever, et bâtissent un hameau.
Les traces de ce mode de vie se retrouvent, d'est en ouest, en Hesbaye, en Brabant Wallon, en Hainaut, jusqu’à la frontière française, là où les terres sont les plus fertiles.
Vers -4 000, un mouvement migratoire, venu du sud-ouest, atteint l’extrémité de la Wallonie, à partir du bassin parisien. Les nouveaux venus occupent les
terres voisines de celles de leurs prédécesseurs. Il n'y a pas de trace de guerre de territoire.
Leur société est peu hiérarchisée, avec, en tête, un chef et sa cour, un religieux, sorcier et guérisseur.
Les groupes d’immigrants n'ont pas le temps de s’intéresser aux autres, du moins au début.
Quelle part attribuer au chef, au meilleur, au plus mauvais ? Comment l’agriculteur
partage-t il avec le tailleur de pierre, le commerçant ? Qui est le plus utile ? Faut il partager avec les villages voisins, la nourriture, la carrière, l’eau,
le sel ?
La nécessité, l’envie, l’opportunité d’expansion territoriale, ou d’accaparement de richesses, matières premières, valeurs, entraînent des conflits internes et avec
les voisins.
Des hameaux sont entourés d'enceintes.
Des inhumations collectives d’individus de tous les âges, et sexes, dont certains portent des pointes de flèches fichées dans leurs os, sont les plus anciens
témoins de guerre.
Petit à petit, quelques uns creusent les inégalités, concentrent richesse et pouvoir entre leurs mains, mettent en place la propriété et l’hérédité.
Les guerriers tendent à dominer ceux qu’ils sont censés défendre.
Bien que l'esclavage au sens strict, comme dans les époques ultérieures, n'ait pas été prouvé au néolithique en Wallonie, il est probable que des formes de dépendance servile,
où des individus étaient soumis à un statut inférieur et à une forme d'exploitation, ont existé.
La pratique du cannibalisme, au moins occasionnel, par les hommes néolithiques, est acceptée de nos jours.
Les sacrifices humains, sans être prouvés, ne peuvent être exclus.
Ailleurs, durant la période, a lieu une avancée conséquente dans le domaine de la métallurgie.
Des gens, autour de la mer noire, -2 300, parviennent à allier du cuivre et de l'étain.
Le bronze ainsi obtenu permet de fabriquer des armes redoutables.
Plus tard d'autres parviennent à travailler le fer et à produire des armes encore plus redoutables.
Au delà du Rhin, des tribus de rançonneurs les utilisent pour prendre le pouvoir et s'enrichir aux dépends de certaines populations autochtones.
La Wallonie ne subira leurs sévices que plus tard.
Conséquences de la sédentarisarion
Par conséquent, apparaissent de nombreux nouveaux liens de subordination, les flèches indiquent le dominé.
Notons que la confusion des genres est possible. Le proprio/protecteur/commerçant/transporteur/monnayeur.
Notons aussi que le chef, et le religieux, ne figurent pas explicitement sur le schéma mais sont toujours là. Ils sont proprio et donc tout en haut de la hiérarchie.
Par les armes, les Celtes envahissent pour extorquer
De -400 à -50.
Les Celtes envahissent des régions pour rançonner leurs habitants.
Ce mode de vie a été propagé, possiblement, depuis les environs de Hambourg.
Les Celtes, surarmés, bronze puis fer, chars, chevaux, s'installent aux endroits stratégiques, voie commerciale, matière première, production agricole, d'où ils contrôlent et
taxent, par la force, l'activité économique.
Leur présence est détectable grâce aux indices suivants :
- forteresse autoprotectrice, oppidum,
- tombe et mobilier funéraire démonstratifs.
-450 Les Celtes contrôlent la bande centrale, de l’Espagne à la Turquie
La Wallonie, dépourvue des matières premières les plus recherchées, or, cuivre, étain, et éloignée des grands axes commerciaux, échappe longtemps à leur rapacité.
Ce n'est qu'après -400 que des traces d'envahissement par des Celtes sont décelables.
Pour arriver chez nous, ils passent par le sud des Alpes et remontent ensuite vers le nord, au travers de la France.
Que deviennent les envahis ? Émigration, extermination, intégration ? Dans quelles proportions ?
En -58, à l'arrivée de Jules César, la Wallonie est habitée principalement par des tribus belges, Nerviens, Aduatuques, Condruses, intégration de Celtes et de Germains,
venus d'au-delà du Rhin. Leur dialecte celte est mâtiné de germain.
Ils sont cultivateurs, éleveurs et guerriers.
Il n'y a pas de nation celte, ni belge. mais des tribus enclines à la guerre.
Ces gens adorent décapiter leurs ennemis, pratiquent des sacrifices humains et sont, eux-aussi, cannibales.
La région contient de rares exploitations agricoles modestes, en bois ou en torchis, parfois regroupées à l’intérieur d’une enceinte.
En guise d'oppida, la Wallonie ne contient que quelques fortifications inhabitées, destinées à la défense.
Organisation politique
La cellule de base est la famille, responsable solidairement et copropriétaire.
Les familles se reproupent, par clientèle, dépendance, vassalité, en clans dirigés par un chef.
Le tout est chapeauté par un roi, ou un, parfois deux, magistrat élu, assisté par un conseil de dignitaires très puissants.
Organisation sociale
Il y a, de bas en haut, quatre classes sociales, esclaves, roturiers, guerriers nobles et prêtres. Le statut est en principe héréditaire.
Les esclaves n'ont aucun droit.
Les roturiers n'ont rien à dire, sont accablés de dettes, d’impôts, de vexations, par des grands, et toujours au bord de la servitude.
Les nobles ont tous les droits, possèdent les esclaves et exploitent les roturiers.
Les druides sont au sommet de la hiérarchie.
Ils sacrent les rois et les sacrifient lorsqu'ils, les rois, sont incapables de résoudre les calamités envoyées au peuple par les dieux.
Ils sont nobles, sans obligation militaire, ni impôt, et, en plus, détiennent les monopoles de la religion, de la justice et
de l'instruction.
Ils sont seuls à écrire, en lettres grecques, sauf ce qui concerne leur foi.
Pour lire le témoignage de Jules, extrait de la guerre des Gaules:
https://philo-lettres.fr/latin/cesar/cesar-guerre-gaules/#moeurs_gaulois
Il devient évident que certains utilisent la religion comme source de revenus et mode de vie.
Des grands néolithiques collaborent, et prospèrent.
Des grands néolithiques sont dégradés, et rejoignent la plèbe, voire les esclaves, ou sont éliminés.
La vie des petits, exploitation par les grands, continue avec simplement une nouvelle langue et une nouvelle religion.
Comme les celtes sont plutôt désunis, la structure territoriale reste villageoise et il n'y a pas d'identité wallonne.
Jules César conquiert ce qu'il appelle Gaule entre -58 et -52. Il est aidé dans son entreprise par des tribus collaborateures, dont les Rèmes de Gaule Belgique.
Les Wallons, Nerviens et Aduatuques, lui donnent du fil à retordre en -57, bataille du Sabis, et -54, révolte initiée par Ambiorix, roi des Éburons.
Les Nerviens et les Aduatuques, vaincus, sont déportés en esclavage ou génocidés.
Les Rèmes, pour prix de leur collaboration, obtiennent l'hégémonie dans la Gaule Belgique
écrasée.
Villa gallo-romaine
Territoires barbarisés à la fin de l’empire
Le royaume des Francs créé par Clovis et agrandi par ses fils
531 | Tournai | St Éleuthère |
533 | Reims | St Remi |
540 | Arras | St Vaast |
625 | Cambrai | St Géry |
659 | Nivelles | Ste Gertrude |
660 | Tournai | St Éloi |
667 | Thérouanne | St Omer |
675 | Gand | St Amand |
684 | Maubeuge | Ste Aldegonde |
686 | Crespin | St Landelin |
688 | Mons | Ste Waudru |
705 | Maastricht | St Lambert |
713 | Lobbes | St Ursmer |
727 | Liège | St Hubert |
643 | Hautmont | St Vincent |
650 | Maroilles | St Humbert |
650 | Tournai | St Éloi |
651 | Lobbes | St Landelin |
657 | Aulne | St Landelin |
660 | Mons | Ste Waudru |
661 | Maubeuge | Ste Aldegonde |
665 | Wallers | St Landelin |
673 | Crespin | St Landelin |
L'empire carolingien
La future Région Wallonne est le centre névralgique de l'empire carolingien.
En 687, Pépin de Herstal, maire du palais d'Austrasie, dont fait partie la Wallonie, vainc celui de Neustrie. La mairie du palais est réunifiée. Le centre du
pouvoir du royaume des Francs est désormais aux abords de Herstal.
En 714, Pépin de Herstal meurt et son fils Charles, né à Andenne, devient maire à son tour.
En 732, Charles, qui court d'une frontière à l'autre pour rétablir des situations compromises, vainc les Arabes à Poitiers, victoire décisive pour l'avenir de l'Occident et
de la France, et est nommé Martel par les chroniqueurs de l'époque.
741, mort de Charles Martel. Il est succédé par ses deux fils.
En 743, avec St Boniface, ils réorganisent l'Église en organisant plusieurs conciles.
Un moine anglais, noble, devenu St Boniface, avait reçu du pape du moment, en 719, la mission de convertir les peuples sauvages de Germanie.
Il réalise son oeuvre en étroite union avec la papauté et les maires du palais.
En 751, Pépin Le Bref, fils de Charles et maire du palais d'Austrasie, démissionneur de son frère, dépose le roi, se fait sacrer à
sa place, en accord avec le pape du moment. C'est un véritable coup d'état.
En 754, le pape Étienne II, nouvel arrivé, rencontre Pépin et lui demande de reconquérir, et de lui rendre, le territoire de Ravenne, tombé aux mains des Lombards.
La même année, quelle coïncidence, pour obtenir l'approbation du peuple, Pépin fait renouveler son sacre par ce pape. Celui-ci le déclare roi par la grâce de dieu et interdit
désormais de choisir un souverain en dehors de sa famille.
En 756, Pépin reprend 22 villes d'Italie aux Lombards et en remet les clés à ce pape, naissance des États Pontificaux.
Pendant son règne, Pépin rassemble l'ancienne Gaule Romaine sous son autorité, pacification, soumissions, reprise de territoires.
Il réforme la monnaie et impose le monopole royal du monnayage.
Religieusement, il réforme l'Église, abandon partout des vestiges rituels païens, renforce les liens avec Rome, impose la dîme aux cultivateurs pour l'entretien du culte.
768 Mort de Pépin Le Bref.
En 771, après sa mort et 3 ans d'embrouilles entre ses 2 fils, Charles, futur Charlemagne, né à Liège, devient le seul.
Illettré, son truc est de guerroyer et de conquérir tout ce qui est à sa portée. En 46 années de règne, Charlemagne n’effectue pas moins de 55 expéditions militaires,
en Germanie, Italie, Espagne.
Il se fait sacré par le pape, à la noël, en 800, empereur de droit divin.
La notion de comté, circonscriptions administratives, sous l'autorité d'un comte, existait avant Charlemagne.
Il la formalise et étend à tout son empire.
Les comtes sont assistés de vice-comtes, vicomtes.
Les comtés situés aux frontières de l'empire s'appellent des marches, ont des moyens militaires accrus et leur directeur s'appelle marquis.
Il nomme ces fonctionnaires parmi les gros propriétaires terriens.
Les fonctions ne sont pas héréditaires.
Les comtés correspondent plus ou moins aux diocèses ecclésiastiques.
Dans ces conditions, la même circonscription territoriale est sous la direction du comte, questions temporelles, et de l'évêque, question religieuse.
Plusieurs comtés forment une légation, correspondant à un archevêché. Ces légations sont confiées à des missi dominici, les envoyés du maître.
Il y a 2 missi dominici par légation, l’un laïc, l’autre ecclésiastique. Ils n’ont pas de résidence fixe et entreprennent la tournée de leur légation 4 fois par an.
Ils ont le pouvoir d'imposer les directives impériales. Ils doivent noter et rapporter toute observation utile à Charlemagne afin qu’il soit continuellement au courant de
la situation dans chacun de ses états et assuré que ses ordres sont exécutés comme il se doit.
Dans ces conditions,le missus dominicus laïc demande des comptes aux comtes et le religieux aux évêques.
Voir
https://www.histoire-des-belges.be/au-fil-du-temps/moyen-age/rois-faineants-et-leurs-maires-du-palais/les-pippinides.
Voir
http://expositions.bnf.fr/carolingiens/arret/03.htm.
Cette page de la bnf, fondamentale pour mon propos, atteste de la symbiose entre l'état et le clergé à l'époque de
Charlemagne.
Le souverain appuie son pouvoir sur l'Église qu'il garde dans une étroite tutelle.
L'empereur intervient dans les débats théologiques, se charge de l'évangélisation des païens soumis
mais refuse toute ingérence de l'Église dans la société et estime que le pape doit se cantonner au rôle de pasteur.
814, mort de Charlemagne, succédé par son fils Louis Le Pieux.
840, mort de Louis. Après 3 ans de négociations serrées, ses 3 fils se partagent l'empire.
À Charles Le Chauve, le royaume de l'ouest.
À Lothaire 1er, le centre.
À Louis Le Germanique, le plus fort, l'est.
En plus des comtés, les carolingiens développent et formalisent le système vassalique.
Le vassal, se voit confier, le temps de son existence, une terre nommée fief, d’un puissant personnage, nommé seigneur féodal.
En échange du service militaire à cheval, un homme, nommé .
D’autres obligations, fidélité, aide pécuniaire, lie réciproquement le seigneur féodal et son vassal.
Dès l’époque carolingienne, le souverain prit l’habitude d’élargir, entre lui et ses comtes-fonctionnaires, des liens de vassalité.
Il espérait, par ce moyen, renforcer son emprise sur ses comtes-vassaux.
À l’usage, le remède fut pire que le mal.
Les comtes, en effet, rendirent leur fonction héréditaire, construisirent des principautés territoriales quasi indépendantes et s’acquitèrent de plus
en plus mal de leurs obligations féodales envers le Seigneur-roi.
Notons que nombre de seigneuries banales, née dans le courant du 11e siècle, étaient tenues en
fief des mains du prince territorial.
En d’autres termes un seigneur banal pouvait très bien être le vassal d’un prince seigneur féodal il ne faut donc pas confondre
la seigneurie banale et la seigneurie féodale.
Il existe des abbés laïques et des sous-avoués.
Expression ban et arrière ban prend du sens.
L'économie est florissante. Les surplus domaniaux sont commercialisés, parfois à grande échelle.
C’est dans le contexte politique troublé du 9e siècle qu’interviennent les incursions des Vikings.
Dans nos régions se sont essentiellement les Danois qui posent problème aux dirigeants carolingiens.
Leurs coups d'éclat se multiplient, le plus souvent sous forme d’expédition rapide destinée à ramener vers le nord des richesses obtenues par la force ou par le paiement de
tribus et de rançons.
Les incursions normandes sont également exploitées par des souverains et par des membres de l’aristocratie dans le cadre de conflits internes.
Des alliances sont fréquemment conclues. Concrétisées par un serment, elles peuvent être monnayées et ou accompagnées de la session de fiefs parfois très importants.
Le baptême du chef viking est souvent demandé et obtenu.
Un mariage peut sceller l’alliance.
Dans nos régions, les Vikings n’ont guère laissé d’images positives.
On associe plutôt leur présence avec destructions et pillages, principalement après les années 870, lorsque les raids maritimes et fluviaux sont remplacés par des
séjours plus longs, permis par la construction de camps d'hiver et autorisant des incursions plus poussées, par voie de terre, grâce à une cavalerie performante.
On leur doit la destruction de l’église abbatiale de Stavelot et de la cité de Liège, 881.
La Wallonie est incorporée au Saint Empire
Évolution au cours du temps
En 925, le centre, Lotharingie, est incorporé au puissant royaume de l'est.
La Wallonie fait désormais partie de la Germanie, Saint Empire Romain Germanique à partir de 962.
Notons que les États Pontificaux y sont enclavés. Ceci explique le soutien papal et la nomination de l'empereur.
La frontière de l'ouest est formée par l'Escaut et Tournai s'y trouve.
Au Moyen Âge, la Wallonie, territoire correspondant approximativement à la partie francophone de la Belgique actuelle, était fragmentée en plusieurs entités féodales, notamment
des comtés et des principautés. Ces entités étaient souvent liées au Saint-Empire romain germanique et, dans certains cas, au royaume de France.
Parmi les comtés notables, on peut citer :
Comté de Hainaut:
Situé à la frontière de la France et relevant du Saint-Empire, il a joué un rôle important dans l'histoire de la région.
Comté de Namur:
Entre la principauté de Liège, le duché de Brabant et le Hainaut, il a connu des périodes de prospérité et de domination par d'autres puissances.
Comté de Looz:
Intégré à la principauté de Liège, il a contribué à la richesse de cette entité ecclésiastique.
Comté de Dalhem:
Un petit comté situé entre Liège et Maastricht, avec une histoire marquée par des divisions et des changements de souveraineté.
Comté de Flandre:
Bien que majoritairement flamand, le comté de Flandre incluait des territoires wallons et jouait un rôle économique et politique majeur. Suffisamment puissants pour être
indépendants, les comtes étaient, théoriquement, vassaux de France et de l'empire.
Outre les comtés, la Wallonie était également partagée entre plusieurs principautés, dont la plus importante était la Principauté de Liège, qui avait une grande autonomie
politique et religieuse.
Je suis en juillet 2025.
Du temps a passé depuis le début de cette enquête.
Je prends conscience que je n'en suis qu'au début ET que rien n'a changé pendant des siècles.
Quelles sont les constantes.
Une bande de puissants, religieux et autres, s'accaparent tous les pouvoirs pendant que les gueux triment et souffrent.
Je simplifie donc la suite.
Dans cette ligne du temps, je me contente de quelques jalons, pour soutenir mon attention et m'assurer de l'avancement.
HDM 37 887-930 L'Occident chrétien. L'Église corrompue, soumise aux princes, cherche à retrouver sa pureté. Très édifiant. À lire et relire sans modération.
Voici un extrait de la page 163.
Pour le paysan du Xe siècle, qui vit dans une masure et se nourrit bien souvent de racines et de glands, l'Évangile et son enseignement restent hermétiques.
Pourtant il croit. ll se rend à l'église, pour prier Dieu et implorer son pardon. Car, plus fort que sa foi et plus irraisonné aussi, un sentiment terrible l'habite,
la peur. Peur de la famine, des épidémies, de l'obscurité, des forces de la nature, des plus puissants.
Pour ces populations illettrées, primitives, tout est signe : les phénomènes dont les causes leur échappent (inondations, tempêtes, désordres célestes) semblent des
manifestations de puissances mystérieuses, qu'il faut se consilier par tous les moyens.
Sous-alimentés de façon chronique, les pauvres peuvent être en proie à d`effrayantes visions.
Les vieilles superstitions héritées du paganisme, mal enfouies sous quatre siècles de christianisation, surgissent très vite.
Les moines eux-mêmes peuvent se livrer à un trafic d'objets porte-bonheur, phylactères, amulettes, talismans,
on leur attribue une origine sainte pour expliquer leurs propriétés magiques, propres à contraindre les forces de la nature.
La crainte la plus effroyable est celle de la mort, la peur de l'enfer où le poids des fautes peut plonger à jamais le pécheur.
Cette peur est à l'orígine du culte des saints, qui prend alors une ampleur impressionnante.
De plus en plus nombreux sont ceux qui, en priant devant les reliques d'un saint lui demande de les protéger sur terre.
C'est exactement ce que je pense de toute religion, l'inculcation puis l'exploitation de superstitions.
HDLW p107 Le temps des principautés, des seigneuries et des villes.
À partir du 11ème siècle, les comtes profitent de la faiblesse royale pour exercer leur charge à leur compte, hérédité, captation des pouvoirs, des impôts,
des terres royales, des avoueries. Les avoués étaient le glaive d'opulents seigneurs fonciers, évêques et abbés.
En s'emparant d'une avouerie, un comte s'empare du territoire, et des paysans, du religieux, à l'exception du spirituel.
Les comtes les plus puissants annexes les faibles du voisinage et créent des principautés territoriales.
L'histoire des principautés wallonnes est passionnantes. Mariages, coups tordus, guerres à gogo. À lire p110.
La principauté épiscopale de Liège mérite un entrefilet. Elle fut construite par le roi pour échapper à l'hérédité. Le roi nommait l'évêque et gardait,
finalement, le contrôle du territoire. Les princes évêques de Liège maniaient le goupillon et le glaive. Victoire à la bataille d'Andenne, 1151, face au comte de Namur.
Victoire, face au duc de Brabant, 1229.
Si la principauté épiscopale de Liège survécut jusqu'en 1795, la nomination des évêques, à partir du 13ème siècle, fut assurée par le pape, au lieu de l'empereur.
Le rôle des évêques.
Les évêques, représentants de Dieu sur terre, étaient des personnalités charismatiques considérables.
Ils étaient, par surcroît, immensément riche, propriétaires de beaux domaines fonciers.
En outre, c’était l’empereur, considéré comme le véritable chef de l’église de son royaume, qui les nommaient.
Ils étaient, enfin, célibataires, donc incapables, juridiquement parlant, de transmettre les vastes possessions de leur église à un héritier.
À partir de la seconde moitié du 10e siècle, les empereurs, décidèrent d’enrichir davantage des évêques et de leur attribuer de nouveaux domaines,
des droits publics, et même des comtés entiers. en effet dans la Germanie du 10e siècle les charges publiques n’étaient pas encore devenues totalement héréditaires.
le souverain dans ce domaine disposait donc d’une marge de manoeuvre appréciable.
Ainsi naquit la principauté épiscopale de Liège.
Le chapitre de HDLW fourmille de détails passionnants.
HDM 38 930-980 Le Saint Empire Romain Germanique.
HDM 39 980-1021 La peur de l'an 1000, puis Hugues Capet.
Jusqu'en 1033, tout le monde a peur de la fin du monde. Juste après, la vie reprend son cours.
Au 11ème siècle, le pouvoir central est faible et les chatelains, potentats locaux, ont tous les droits. Lorsqu'ils en ont besoin, ils paient des
mercenaires, les chevaliers. Ceux ci reçoivent des terres et se comportent à leur tour en seigneurs.
Les commerçants et artisans, qui n'ont pas de place dans les campagnes, se regroupent dans des bourgs.
Le passage de la dynastie carolingienne à la dynastie
capétienne est le résultat
d'une longue histoire. Pendant plus d'un siècle, de la
mort de Robert le Fort (866)
à l'avènement d'Hugues Capet (987),
Les deux lignées règnent tour à tour.
Elles sont subordonnées toutes deux
aux intérêts des grands féodaux dont la
puissance ne cesse de croître.
Choisi et trahi, au gré des circonstances, par les autres grands, laïques et religieux, quel est le rôle du roi ?
Pas sûr que le peuple en ai conscience.
Tout n'est qu'un rapport de forces et un partage du pouvoir.
HDM 40 1021-1053 Les abbayes romanes. La superstition est d'une ampleur exceptionnelle. Les abbayes, couvents et églises envahissent le territoire.
Les puissants y casent leur descendance, les pauvres y trouvent un refuge.
HDM 41 1054-1096 Le pape et l'empereur. Pour mémoire, c'est aussi l'époque de Guillaume Le Conquérant.
C'est à cette époque que des papes reprennent le contrôle de l'Église Catholique, surtout des nominations de ses membres, et instaurent le célibat des
religieux.
HDM 42 1096-1147 Les deux premières croisades. La première croisade, la seule victorieuse, est conduite par Godefroid De Bouillon.
HDM 43 1148-1190 Les Plantagenêts en Angleterre. Ràs en Wallonie.
HDM 44 1191-1203 La France féodale. L'art gothique.
Du suzerain au souverain. Mise en place d'un gouvernement central. Le roi met tous ses subalternes au pas.
L'agriculture s'exporte et rapporte.
Les grands propriétaires terriens, catho ou pas, défrichent à tour de bras et débauchent la main d'oeuvre.
Les paysans «fidèles» font pression sur les «seigneurs» moins lotis et achètent leur indépendance. Le servage disparaît quasimment.
Les mêmes «seigneurs», moins lotis, concèdent des privilèges, monnayés ardamment, aux bourgeois et artisans des villes.
Dans le nord, proche de la Wallonie, certains s'insurgent et forment ce qu'ils appellent des communes. Ils obtiennent des franchises
qui suppriment des entraves au commerce.
HDM 45 1204-1223 La reconquête espagnole, sur les musulmans. Ràs en Wallonie.
HDM 46 1224-1250 La fin des Cathares. Frédéric 2. Ràs en Wallonie.
HDM 47 1250-1270 Saint Louis. Les ordres mendiants. Villes et marchands. Voir HDM 44.
Que dire, à ce stade ?
Les seigneurs et religieux maîtrisent l'agriculture qui est développée au max.
Ceux qui n'ont pas de place à la campagne se réunissent en bourgs et monnaient leurs services.
Sans possibilité de les maîtriser, les seigneurs et religieux doivent leur concéder du pouvoir.
Je note aussi que cette époque voit l'apparition des banquiers qui inventent des techniques de crédit et financent aussi les seigneurs, guerres et croisades.
HDM 48 1270-1308 Marco Polo. L'université. Philippe Le Bel. Les religieux maîtrisent l'enseignement et en sont les principaux bénéficiaires.
La Wallonie est peu concernée par ces 3 sujets.
HDM 49 1308-1328 Hors sujet.
HDM 50 1328-1356 La grande peste. La guerre de 100 ans. La conjoncture entraine des difficultés économiques et des révoltes, dans les campagnes et les villes.
HDM 51 1356-1380 La guerre de 100 ans.
Carolingiens : villas, terres du maître (25% serfs), et fermes
Du 12ème au 16 ème siècle, les Bordelais étaient partisans du roi d'Angleterre qui interdisait la vente des vins de Buzet, tant qu'il restait des vins de Bordeaux. Je dois essayer de replacer ça dans le cadre du protectionnisme nécessaire au 21ème siècle.
Au 19ème siècle, les congés scolaire d'été dépendaient des vendanges et devaient être déterminés par les préfets. Ce n'est qu'au déclin de l'agriculture que les dates ont été définies au niveau national.
Dufays Prolétariat belge 19e siècle 1830-1850 Triomphe bourgeoisie, particulièrement en Belgique, faute de barrière historique ou gouvernementale. Suffrage censitaire, la bourgeoisie monopolise la puissance publique, il n'y a que 3 % de votants. La haute bourgeoisie est francophone. Époque de révolution économique, individualisme et libre concurrence. Inégalité juridique, livret ouvrier, l’employeur est cru sur parole et l’ouvrier doit prouver. Les ouvriers ne parle pas le français des bourgeois. Cause économique : Capitalisme, réduction des salaires car nombre de travailleurs, hommes, femmes, enfants. Misère, pas de sécurité hygiène, nombre d’accidents du travail dus aux machines dangereuses Cherté des loyers car rareté à proximité des usines. Alimentation chère. Paiement en nature d’où dépendance. Mortalité très importante due a des épidémiess par manque d’hygiène et conditions sanitaires déplorables. Analphabétisme par manque de scolarité. 12 à 14h par jour de travail. Les libéraux sont anticléricaux et majoritaires jusqu’en 1884. Les grands bourgeois sont doctrinaires, pour la liberté. Les petits-bourgeois sont progressistes pour l’égalité l’égalité des chances et l’instruction. Les catholiques sont pour la rechristianisation du prolétariat, l’enseignement contrôlé, avec cours de religion obligatoire. Ils pensent que la pauvreté est un projet divin et qu’on peut aider par la charité. 1885 parti ouvrier belge. Il existe déjà des associations, embryons de syndicat, caisses d’entraide volontaire , système de type libéral. Le Parti ouvrier belge dénonce l’exploitation par le travail la guerre le sexe. 1885, Congrès de Berlin, partage de l’Afrique 1873 deuxième partie de la révolution industrielle électricité, protectionnisme. 1914 est une guerre économique avec les États-Unis et l’Allemagne en croissance, la France et l’Angleterre en déclin.
Quelques notes, à replacer, à propos de la W, 2ème moitié du 20ème siècle. 1963 frontière linguistique. W est une plaque tournante au N-O de l'E, gds axes de comm, entre gdes zones industrielles et ports maritimes. 850 km autoroutes, 7000 km routes provinciales et régionales, 460 km voies navigables, majo 1350 to, fin Meuse 3000 to. (?) quels revenus en tire-t elle ? Entité fédérée et «autonome» depuis 1993. 75 députés, 7 ministres. Alt 10 m à 694 m, Botrange. W fournit > 1/3 eau Bxl/Fl.
Haut