Humains

Qu'étions-nous, que sommes-nous, qu'allons-nous devenir ?

Introduction

Contrairement à l'impression que dégage, à tort, l'époque actuelle, l'invention d'une technique n'implique pas sa généralisation instantanée. Il s'est écoulé trois millénaires entre les premiers écrits mésopotamiens et l'enseignement de l'écriture, par les Romains, en Wallonie, après 0 an. Or, comprendre une situation historique nécessite de connaître, un minimum, les techniques, et outils, dont disposaient les protagonistes.
Je constate que ce n'est pas mon cas.
Pour combler cette lacune, j'ajoute ce dossier que je complète, et consulte régulièrement.

Mes deux préoccupations principales sont la technique, et l'outil, bien sûr, et l'époque de son apparition en Wallonie. Par exemple, depuis quand le Wallon monte-t il à cheval ? Était ce le cas lors de l'invasion romaine de - 50 a ?

Pour satisfaire ces deux curiosités, j'établis deux listes. D'abord, les moments-clés, dans l'ordre chronologique, avec la liste des techniques, et outils, apparues depuis le moment précédent. Ensuite les techniques, et les outils, dans l'ordre alphabétique.

Les Moments-Clés

- 5 400 a Début de l'agriculture, élevage et sédentarisation

Traversant le Rhin, comme souvent depuis, les premiers agri-vahisseurs, de agriculteurs et envahisseurs, s'installent sur les terres fertiles de Hesbaye. Les gens qui s'y trouvent, semi-nomades, sont exterminés, expulsés ou intégrés, esclavage, entente cordiale, autres. Personne ne sait, faute d'écrit.

Voici le temps initial de mon dossier.

De quoi les premiers sédentaires wallons étaient-ils capables ?

Depuis 7 Ma, l'homme a tout essayé. J'imagine donc son environnement. Que permet-il, compte tenu de ses connaissances ? Pas de bombe atomique dans un premier temps.
Je me rappelle aussi que, au début, il n'y avait rien.

J'utilise des tableaux, sans explications inutiles, pour exciter l'imagination.

Je commence, d'abord seules puis en les combinant, par les matières premières qu'il utilise, certaines depuis des millions d'années.
Ensuite j'introduis le feu, qui a permis une foule de nouveautés.

Impossible, sous cette forme tabloïde, de représenter la chronologie exacte.

Sans feu, ni métal
Végétal bois gourdin, lance, projectile, perche, appui, flotteur
fibre, coton, lin, ortie corde, feutre, fil, lien
huile tannage, -9 000 a
résine colle
Animal fibre, crin, laine, poil, tendon, viscère corde, feutre, fil, lien
huile tannage, -9 000 a
os aiguille, gourdin, grattoir, hameçon, pelle, poignard
peau chaussure, habit, couverture, sac
Minéral pierre couteau, grattoir, écrasoir, projectile
Combinaison techniques et outils agriculture, arc, bateau, bouture, brique, chasse, couture, élevage, hache, irrigation, lance, labour, lit, maison, marteau, navigation, pêche, pont, radeau, sac, tissu


Avec le feu, sans métal, > -500 Ka
Végétal bois combustible
graisse, huile combustible
Animal graisse, huile combustible
Minéral terre pâte
Combinaison techniques et outils chauffage, éclairage, fumage, poterie, séchage, tannage, -50 000 a

Je trouve que ce début d'inventaire m'éclaircit l'esprit et que les premiers colons wallons étaient beaucoup mieux outillés que je l'imaginais.

- 2 000 a Ages des métaux

Agriculture : oui mais quoi
Élevage : porc et boeuf
Pêche : ?
Construction : maisons de bois
Moyens de transport
Routes
Forces motrices
Vêtements
Langage
Écriture : non
Roue -3500 a, Proche Orient
Cheval -6000 a, Europe de l'Est

Les techniques

L'écriture

Histoire

Mise au point par des comptables de souverains et des religieux, -3 500 an.
1ères traces, noter les quantités et la nature des marchandises.

Il y a d'abord des pictogrammes, dessins des objets et sujets.
Viennent ensuite les idéogrammes, séries de pictogrammes simplifiés composant des espèces de rébus.
Finalement les phonogrammes l'emportent, chaque graphe, dessin, lettre, représente un son.
De plusieurs milliers de caractères, l'écriture est passée progressivement à une vingtaine. Cette évolution est compréhensible. Plus une personne est puissante, plus son emprise est étendue, plus elle a besoin d'assistance et plus les formations individuelles doivent être rapides et moins coûteuses. Sans parler du nombre croissant d'individus qui doivent être capables de lire les règlements, lois, préceptes...

Pendant très longtemps l'écriture est l'apanage de dirigeants, de religieux supérieurs et d'une corporation fermée d'employés spécialisés, les scribes.

Les lettres, graphes, composent ce que nous appelons aujourd'hui un alphabet, contraction de alpha et bêta, deux premières lettres de l'alphabet grec, ancêtre du francophone. Le premier qui m'intéresse est le latin antique, celui de Jules César, celui qui fit entrer la Wallonie dans l'histoire. Cet alphabet est composé de 23 graphes, A, B, C, D, E, F, G, H, I, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, V, X, Y, Z, qui sont tous prononcés. Ça c'est notre départ. Il est certain que nous ne parlons plus la même langue, que le nombre de sons a augmenté ainsi que le nombre de graphes nécessaires pour son écriture.

Le français contemporain compte 37 sons.
Les clairs s'entendent clairement lorsqu'ils sont prononcés seuls. Les sourds ne s'entendent bien que si ils sont accompagnés d'un clair.
20 sons clairs, a, au, â (gâté), e, en (rendu), eu, é, è, ê (bête), i, in (venin), î (i long), o, oi (roi), on (son), ou, ô (côte), u, un, û (u long).
17 sons sourds b, c (bac), ch (char), d, f, g, h, j, l, m, n, p, r, s, t, v, z.

À l'époque de Jules César, les sons j, u, v, e, sont inutilisés, le ou est écrit V, le é et le è sont écrits E.
Dans ces conditions, pas de Julius ou Jésus mais des IVLIVS, ioulious, et des IESVS, iésous.
Il semble que le J, en variante du I, fut utilisé comme I final pour éviter les falsifications comptables, IJ à la place de II pour deux, pour empêcher un malhonnête d'ajouter un I pour faire III, trois.

Au fil du temps, les nouveaux sons en usage contraignent les copistes, écrivains, rédacteurs et autres imprimeurs, à adapter l'ortographe.
Ils commencent par associer des graphes pour représenter des sons, au, en, in, oi, ou, on, un.
Plus tard, ils ajoutent des accents. Les accents sont apparus au 16ème siècle mais ne furent vraiment utilisés qu'à partir de la fin du 18ème siècle.

Malgré mes recherches, il me reste plein de questions sans réponse.
Je veux comprendre qui, quoi, comment, pourquoi ?
En voici un recueil (en écriture des sons).
Transformation du i en j.
ioulious (IULIUS) > jule (JULES) ;
iezous (IESOUS) > jézu (JESUS).
Transformation du c en s.
caézar (CAESAR) > sézar (CESAR).
Transformation du cs et s.
sics (SIX) > sis (SIX).
Des sons multigraphiques. c > c, k, qu.
é > é, ai.
è > è, ais.
s > s, c, ç.
Des graphes multisoniques.
c > c, s.
s > s, z.
x > cs, gz.
Des incohérences sans nom.
Dans l'orthographe actuelle.
Trie, triage, grille, grillage, ville, village.
Femme, gemme.

Je ne trouve pas de réponse, mais il est certain que ça a eu lieu.
Je pense que une minorité de lettrés a concilié les usages régionaux, les pouvoirs politiques et religieux, ses propres envies, pour aboutir, lentement, à la situation actuelle, une quirielle de lettres muettes et un apprentissage interminable causé par un nombre infini d'exceptions.

À l'heure où le français, envahi par une multitude de mots étrangers, est en recul, il serait bon de le défendre, et de favoriser sa diffusion. Cela passe, entre autres, par la rénovation de son ortographe.
Je pense à une réforme qui permettrait, grâce à quelques règles simples d'apprendre à écrire sans faute en quelques jours.

L'écriture rénovée

C’est la prononciation qui doit guider l’orthographe, pas l’inverse.

L’écriture est le premier moyen de télécommunication inventé par l’humain. Il permet au lecteur d’exprimer, et d’entendre, les paroles du scripteur.

Première règle : chaque son n’a qu’une ortographe et une ortographe n’a qu’un son.
Deuxième règle : le muet n’est pas écrit.
Troisième règles : le tréma,ä, ë, ï, ö, ü, posé au début, résout les ambiguités.
Quatrième règle : le e est plus ou moins long. Si il est écrit, il est perceptible.

Je prévois des artifices rythmiques ,,;.:(), et intonationaux, !?, ainsi que des majuscules et capitales, pour faciliter la lecture, et différencier les noms propres.

Ces règles précisées, chaque francophone est, dès à présent, capable d’ortographier.

Tout ce qui suit est en écriture rénovée.

Nou parlion aven d écrire.

Oups. Pour lèz ensiin, j avoue ce le chengemen parè violen.
Je ferme la parentèz.

L écriture è le premié moiiin de télécomunicasion inventé par l umain. Il permèt au lecteur d ecsprimé, é d entendre, lè parol du scripter.
J èspèr savoir, un jour, pourcoi ten de règle ont été mize en place. Je pense au scrîbe de l enticité, a leur pouvoir, auz èfor c ilz ont déploiié pour se protéjé. De tou ten, lez aventajé on chèrché a conservé, voir acsentué, leur pozision. A suivre.
Petite présizion, egzenple d utilizasion, ou d inutilizasion, du tréma : cöin, cöit, noèl

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T.M.
L'homme ne peut que garder les pieds sur Terre. Malheur à lui si Terre ne le supporte plus.